Activités physiques
Cette dimension de la prise en charge permet au patient à travers tout type d’activité physique comme les jeux collectifs, l’escalade, les activités dans l’eau, ou l’équithérapie par exemple, de reprendre un contrôle sur soi, une mise en valeur de ses capacités, d’augmenter la concentration, et de diminuer le stress et l’anxiété.
L'activité physique lutte contre le surpoids et l’obésité, le désinvestissement social. Elle permet, par ailleurs, de canaliser l’agressivité, de maîtriser l’attention, de développer des habiletés cognitives et sociales, de s’adapter à des situations nouvelles et de gagner en estime de soi.
Ces avantages existent quelle que soit la discipline pratiquée. Les jeunes qui ont une activité physique ont une meilleure image d’eux-mêmes et moins d’anxiété que ceux qui n’ont pas d’activité physique.
L'activité physique pour une meilleure image de soi
Chez les personnes de 55 à 75 ans, l’activité physique régulière et d’intensité modérée a un effet bénéfique sur le bien-être (sentiment de compétence, image de soi, faible anxiété). Les études montrent en particulier qu’une pratique physique ou sportive augmente le niveau d’estime de soi.
Au cours de l’avancée en âge, la pratique régulière d’une activité physique permet de conserver l’indépendance du sujet et de préserver la qualité de vie. Les programmes combinant des exercices d’équilibre, de renforcement musculaire des membres inférieurs, de souplesse et/ou d’endurance permettent de réduire le risque de chutes chez le sujet âgé. Plusieurs études ont montré un taux d’incidence des fractures de col du fémur de 20 à 40 % plus faible chez les individus qui déclarent être physiquement actifs comparés à des sujets sédentaires. De même, l’activité physique régulière est considérée comme un facteur de prévention des troubles cognitifs. L’amélioration de l’oxygénation du cerveau par une pratique régulière a un effet probant chez les personnes âgées au niveau de la capacité de réaction, de la mémoire, du raisonnement. Elle diminue le niveau des dépressions diverses.
Pour diminuer stress et anxiété
Pour diminuer les niveaux d’anxiété et de dépression, on peut citer notamment :
Travail de type aérobie (marche) ou de renforcement musculaire ; 3 à 5 fois par semaine ; d’intensité modérée : séquences de 30 minutes ;
Il est aujourd’hui largement démontré que la force musculaire peut être augmentée par le biais de programmes d’entraînement même à un âge très avancé ; les gains pouvant être obtenus chez des sujets âgés sont alors similaires à ceux observés chez des adultes jeunes.
L’activité physique par les contraintes mécaniques qu’elle exerce sur le squelette induit la formation du tissu osseux. La pratique physique agit à la fois sur la masse osseuse, sa densité et sur la texture osseuse. On observe également des bénéfices sur les propriétés mécaniques de l’os (augmentation de la résistance à la fracture).
Plus les contraintes mécaniques varient et s’éloignent des contraintes habituelles de la marche ou de la course, plus la formation de l’os est amplifiée. Chez la femme, après une perte massive de masse osseuse les premières années suivant l’installation de la ménopause, la perte osseuse moyenne se situe autour de 1 % par an. Une méta-analyse récente montre de façon significative que la pratique régulière de l’activité physique peut prévenir voire inverser cette perte osseuse liée au vieillissement, à la fois au niveau vertébral et au niveau du col fémoral. Au-delà de 70 ans, l’activité physique continue à exercer un effet bénéfique en réduisant, sans l’annuler complètement, l’importance de la perte osseuse. Le risque de fracture du col du fémur est diminué de 6 % pour chaque augmentation de dépense énergétique équivalente à 1 heure de marche par semaine. Les femmes qui marchent au moins 4 h par semaine ont un risque diminué de 40 % par rapport aux femmes sédentaires marchant moins de 1 h par semaine.